Par Laurence et Roland C.
Lorsqu’on vit avec un mari qui aime la plongée, il faut choisir une destination qui convient aux deux parties. Et sincèrement, TIKEHAU est une île qui offre de nombreuses façons différentes d’occuper ses vacances.
Aujourd’hui nous avons décidé de partir en excursion dans le lagon. Un premier arrêt est prévu à raie manta point. C’est une station de nettoyage où des raies mantas viennent régulièrement se faire nettoyer. Un masque et un tuba suffisent pour les observer.
Après quoi nous irons sur l’île aux oiseaux. Il s’agit d’un motu inhabité situé sur la ceinture de l’atoll où nidifient plusieurs espèces d’oiseaux.

Nous irons ensuite déjeuner sur un autre motu désert. Et nous serons de retour à l’hôtel assez tôt pour permettre à Roland d’aller faire une plongée à sunset (fin d’après-midi).
Teva est venu nous chercher à l’hôtel à 07 :30, pour nous conduire au port. Nous étions une douzaine de touristes à embarquer sur un bateau à moteur, largement assez grand pour notre groupe. Teva nous a donné quelques consignes de sécurité, puis expliqué le déroulement de l’excursion. Eau, thé, café à volonté ainsi que de délicieux petits gâteaux à la noix de coco. Après 30 minutes de navigation, le bateau s’amarre à une bouée. Quelques mètres plus loin, un plateau de corail effleure la surface. Un peu plus loin il y a une vieille ferme perlière délabrée qui est toujours debout sur ses pilotis. Derrière le bateau, on aperçoit des blocs coraliens dans l’eau transparente. Roland est le premier à se mettre à l’eau avec son masque, son tuba, ses palmes et son appareil photo. Quelques minutes plus tard je me mets à l’eau.
Le capitaine du bateau me donne une direction en me disant qu’il y a par là un bon spot d’observation.
Ça fait 5 minutes que je me suis éloignée du bateau lorsque soudain je l’aperçois. Une raie manta nage doucement au-dessus d’un gros bloc de corail. Des petits labre nettoyeurs quittent leur trou dans le corail pour venir la débarrasser de toutes sortes de parasite. Certains s’introduisent dans ses ouïes. La raie plane lentement au-dessus du récif. C’est le moment où Roland me rejoint et fonce droit sur la raie pour faire des photos. A croire qu’il n’a rien écouté des consignes de Teva qui nous a expliqué qu’il fallait rester pratiquement immobile pour observer les raies mantas. Et effectivement la raie à donné deux battements de nageoires et s’est éloignée du récif. Mais alors que je pensais que l’observation allait s’arrêter, la raie fait demi-tour. Elle revient faire quelques tours tranquilles à quelques mètres de nous. D’autres touristes nous rejoignent. Mais là c’en est trop pour elle ! Elle s’éloigne et disparait dans l’océan.
Notre arrêt à raie manta point a duré 40 minutes. Je n’ai pas vu le temps passer.
Teva s’assure que tous les touristes sont bien remontés à bord avant que le bateau reprenne sa route. Une dizaine de minutes plus tard nos approchons un motu couvert de végétation. Passée la plage, l’îlot et recouvert d’arbres bas. Le bateau s’approche aussi près que possible de la plage, mais il faut tout de même descendre dans l’eau jusqu’à la taille pour rejoindre l’île à pied.
Une fois que tout le monde est arrivé sur la terre ferme et a remis ses chaussures, Teva prend la tête de notre petit groupe. A quelques mètres de nous, Teva nous montre des noddis bruns. Un peu plus loin dans les arbres on admire des sternes blanches. Aussi appelée « gygis blanche », c’est une sterne entièrement blanche avec un bec noir fin et pointu. Elle ne fait pas de nid. Elle pose son œuf sur la fourche d’une branche ou sur un rocher. En raison de la douceur du climat polynésien, il n’y a pas de réelle saison de nidification. On trouve des œufs et des poussins à tous les stades de leur croissance.

Un peu plus loin nous arrivons dans une zone où plusieurs couples de fous à pieds rouges ont fait leur nid. Ce sont des oiseaux qui ont une assez grande envergure. Les mères sont très protectrices. Il y a un nid situé sur une branche qui surplombe le sentier. Visiblement la femelle est très en colère de voir tous ces bipèdes passer sous son nid. Elle tente de donner des coups de becs aux casquettes qui passent à proximité.
Une heure plus tard, nous retournons au bateau. Nous mettons le cap sur notre troisième destination. Il s’agit d’une plage idyllique avec du sable blanc et des cocotiers. Quartier libre jusqu’à l’heure du déjeuner. Nous commençons par nous baigner puis nous regagnons la plage. Alors que je m’allonge sur ma serviette pour profiter du soleil, Roland attrape son masque pour retourner dans l’eau.
A midi, Teva a sonné la cloche. C’est l’heure du déjeuner. La table est garnie avec une salade de poisson cru, quelques crudités, un gros poisson perroquet grillé, des filets grillés de mahi-mahi (dorade coryphène), des cuisses de poulet, du riz et de la purée. Il semblait y en avoir pour un régiment mais à la fin du repas, il ne restait vraiment plus grand-chose dans les plats.
Une heure plus tard, TEVA donne le signal du départ. Nous remontons sur le bateau et regagnons le port.
De retour à l’hôtel, je vais rester tranquillement sur la plage. Roland va partir pour sa plongée de sunset.
Il en est revenu enchanté. L’atmosphère sous l’eau était un peu différente de la journée. Certains poissons commençaient à se cacher dans des anfractuosités du récifs. Les prédateurs étaient de sortie. La chasse n’avait pas encore commencé mais les requins étaient plus dynamiques. Déjà ils commençaient à patrouiller dans les canyons.

Il est rentré au moment du coucher du soleil.

Le temps qu’il prenne sa douche, il était l’heure d’aller dîner. La nuit tombe très vite. A 19 :00, il fait nuit. Heureusement que la lune est là pour éclairer le lagon. Après le repas, nous avons fait un petit tour sur la plage. L’océan est calme côté lagon. Difficile d’imaginer ce qui se joue sous la surface même si l’on imagine tous ce que l’on a vu durant cette journée…